Page profil de Jean-Paul - Géopoliticien 20 ans expérience - 11856

Ancien élève de l’École Polytechnique de Paris et de New York University, je me suis lancé dans la géopolitique (recherche et enseignement universitaire) en l’an 2000. Un premier succès d’édition m’a donné l’élan nécessaire. J’ai en effet été retenu dans la liste de 16 auteurs géopoliticiens qui ont participé au livre collectif : « La géopolitique peut-elle encore expliquer le monde ? » (Albin Michel, mai 2000). Voici quel était le titre de mon article : « Contribution à la définition des notions de stratégie et de géopolitique ». Dix ans, vingt ans plus tard, en réalité je n’ai fait que développer mon intuition initiale. Celle-ci était double : il fallait définir la géopolitique comme l’interaction entre la géographie et la politique et il fallait la rendre plus scientifique. Le premier point signifie que si l’on est trop en politique, on n’est pas en géopolitique ; et de la même façon, si l’on est trop en géographie, on n’est pas en géopolitique. Quant au deuxième point, il induit que la géopolitique de la fin du XXe siècle était seulement en cours d’installation comme science. Il fallait donc aller beaucoup plus loin, avec une plus grande rigueur. Étant devenu enseignant géopoliticien dans une Université et dans plusieurs grandes écoles commerciales, je n’avais plus qu’à participer aux objectifs que je viens de définir. Avant d’expliquer comment je me suis armé pour cela, je précise que ne m’ont jamais quitté, ces trois autres objectifs : m’appuyer constamment sur le réel (entreprises, citoyens, États, grandes organisations internationales) ; avancer en coordination avec des collègues du monde entier (avec toute la diversité géographique et politique qu’ils et qu’elles apportent) ; puiser dans de grands esprits de l’Histoire les invariants sur lesquels repose toute science (surtout ne pas croire que tout est nouveau de nos jours). Vient maintenant la suite du parcours. Pour la géographie, j’ai beaucoup voyagé et beaucoup lu. Pour la politique, j’ai travaillé Aristote et Platon (et un peu le grec) et aussi Jean-Jacques Rousseau. Pendant plusieurs années ensuite, j’ai mené de front des travaux en géopolitique et... sur Rousseau. Je cité ici « Attention ! Rousseau revient », paru en 2013, et « Dictionnaire Rousseau », paru en 2016, tous deux chez Atlande. De 2016 à aujourd’hui, j’ai poursuivi et mon enseignement (en anglais et en français) et la recherche : faire avancer ma science, théoriquement et pratiquement (pour nous tous, entreprises, décideurs politiques...). J’ai eu l’immense bonheur d’échanger avec Yves Lacoste (un des géopoliticiens les plus créatifs de notre temps, tous pays confondus). Le professeur m’a encouragé dans plusieurs de mes travaux (quel honneur !) mais il m’a conseillé également d’aller dans une certaine direction. Je ne dis rien ici de ce conseil qui, non seulement, s’est révélé juste mais surtout sous-tend mes travaux actuels, de 2021 et 2022 ! Je mentionne seulement que, à côté de l’anglais j’ai repris l’allemand et ai commencé à défricher le suédois. Avant de conclure cette présentation, s’agissant de géopolitique, comment ne pas insister sur les langues ! En ce qui me concerne, j’ajoute encore l’espagnol, arrivé pour des raisons personnelles, qui m’a ouvert de nombreuses nouvelles connaissances (sur l’Amérique du Sud entre autres). C’est avec les réseaux sociaux que je conclus. J’y suis actif autant que possible. Cela me permet de mieux saisir les différentes « représentations géopolitiques » (concept forgé par Yves Lacoste) du monde, des jeunes en particulier. Et me voici que je poursuis, ici.